Travailler à son compte est devenu le rêve de tellement de professionnels.
Mais alors que l’entrepreneuriat promet une grande indépendance, il faut se
rappeler que c’est synonyme de challenges. Le statut d’entrepreneur est loin d’être
un fleuve tranquille, car de nombreuses épreuves attendent chacun qui a l’audace
de se jeter dans l’aventure. Poussy Nambinintsoa, freelance du web et entrepreneur
à la tête de InCareer, a su faire face à toutes les embûches et, jusqu’ici,
elle tient tête aux difficultés. « Mes journées ressemblent à des parcours
de combattant, mais c’est comme ça que j’arrive à me sentir vivante. »,
nous a-t-elle confié lors de son interview.
Pouvez-vous vous présenter ?
Poussy : Razafintsalama Nambinitsoa connue sous
le nom de Poussy Nambinitsoa. 32 ans, mariée et mère de deux enfants. Je suis Assistante
Virtuelle et Community Manager en freelance depuis 2016. Je suis également
co-fondatrice et coach chez InCareer depuis mars 2022. Pour résumer, je suis
une femme, une mère de famille et entrepreneure à multicasquettes,
Racontez-nous vos débuts en freelance
Poussy : J’ai eu ma fille, ma première enfant,
en août 2016. Trois jours après sa naissance elle a été hospitalisée. Suite à
cela, sa santé nous inquiétait un peu avec mon mari. Le poste que j’occupais en
société était déjà assistante personnelle virtuelle. Moi et mon mari avions donc
pensé que s’il était possible de travailler depuis la maison, je ne quitterais
pas le bébé, et ce serait l’idéal. C’est de là qu’est venue l’idée de vraiment
devenir freelance. J’ai posé ma démission au dernier jour de mon congé de
maternité, vers octobre 2016. J’ai ensuite commencé les recherches de clients et
j’ai eu mon premier client le 5 décembre 2016. J’ai d’abord travaillé 4 heures
par jour puis on est passé en full time le mois suivant, en janvier 2017.
En plus d’être une assistante virtuelle, vous avez également fondé votre
entreprise, pouvez-vous décrire inCareer ?
Poussy : InCareer est avant tout un projet de
Dieu. Nous transmettons à travers InCareer ses messages, c’est même la base de
notre existence. Le projet est né d’une passion de deux femmes freelances (Emma
Fanouh et moi-même), avec une immense joie d’aider la jeunesse malgache ainsi
que toutes personnes qui souhaitent intégrer le métier du web en freelance. On
sait que se lancer dans cette aventure, sans accompagnement ni guide, n’est
vraiment pas du tout évident pour tout le monde. Et ce, surtout si on n’est pas
vraiment autodidacte. InCareer est donc là pour guider, accompagner, conseiller
tous les débutants dans le domaine. Notre équipe s’est engagée à apporter une
grande partie de leur aide gratuitement au sein de sa communauté, et ce, au
quotidien. Il y a également une partie de notre aide qui est payante, consacrée
aux personnes qui souhaitent aller plus loin dans l’aventure avec nous.
La team InCareer |
Qu’est-ce qui vous a inspiré à vous
lancer dans cette aventure ? Et qu’est-ce qui vous motive à continuer ?
Poussy : On s’est lancé et on continue pour la
seule et unique raison qu’on veut vraiment aider tous ceux qui veulent changer
de vie grâce aux métiers du web en freelance. On sait que le monde du
freelancing commence à faire du bruit depuis un certain moment et que ça
intéresse bon nombre de personnes. Pourtant, les gens hésitent à sauter le pas
par peur, donc, on est là pour les encourager à avancer. On essaie d’être une
source de motivation pour eux afin qu’ils n’abandonnent pas malgré la
difficulté du parcours
Quelles ont été les plus grandes difficultés auxquelles vous avez dû faire
face ?
Poussy : L’insécurité. Effectivement, dans l’entrepreneuriat,
si tu ne travailles pas, tu n’es pas payé. Il y a aussi eu la fois où je me
suis fait arnaquer de 1000 €. Je me suis tellement investie dans la
collaboration pour, à la fin du mois, ne rien recevoir. Je me suis rendu compte
que même après plusieurs années d’expérience, on n’est pas à l’abri de ce genre
de choses si on ne fait pas attention et si on ne prend pas de précautions.
En tant que mompreneur, comment vous organisez-vous ?
Poussy : Avec l’aide de mon mari, on s’organise
beaucoup et on délègue toutes les tâches ménagères. En semaine, on s’entraide
pour tout ce qui concerne les enfants. À part InCareer et mon activité de
freelance, nous avons également une autre activité qui me prend beaucoup de mon
temps. Donc actuellement mes journées se répartissent en trois. La première
partie je m’occupe de la maison et des enfants avec mon mari. La deuxième
partie, j’aide mon mari avec notre activité (on vient de la lancer donc ça nous
prend du temps). Puis la troisième partie, je me mets sur InCareer et sur mon
activité de freelance assistante virtuelle et de community manager. Mes
journées ressemblent à des parcours de combattant mais c’est comme ça que j’arrive
à me sentir vivante.
Selon vous, quelles mentalités a-t-il fallu avoir pour en arriver là où
vous êtes en ce moment ?
Poussy : Il faut être une grande rêveuse ou plutôt visionnaire, et avoir de la ténacité et de la persévérance. Commencer juste par rêver et tout imaginer dans sa tête. Oser franchir les frontières quand on rêve, penser que tout est possible. Ne surtout pas poser de limites dans ses rêves, puis avoir de la ténacité pour les concrétiser. Le parcours est tellement dur, cependant il suffit de ne jamais abandonner.
Pour terminer, voulez-vous bien donner quelques conseils à ceux qui
souhaitent atteindre leurs rêves de devenir entrepreneur ou de se lancer en
freelancing ?
Poussy : Comme je l’ai dit plus haut, commencez par un rêve. Rêvez
grand et tenez-vous-y. Fixez des objectifs pour les atteindre. Mettez en place
un plan d’action étape par étape. À chaque fois que vous êtes tenté d’abandonner,
prenez un moment et repensez à votre rêve. Visualisez votre vie quand votre
rêve sera devenu réalité. Vous verrez que ça va vous motiver pour ne rien
lâcher. Je ne vous promets pas que ça sera facile, au contraire ça va être dur
mais le parcours en vaudra largement la peine. Et surtout, n’oubliez pas de
mettre Dieu à la première place de tous vos projets. Invitez-le à y participer
du début jusqu’à la fin. Vous verrez la différence même si c’est dur et que ça
paraît compliqué, quand Il est là, sa paix arrangera tout.